samedi 8 mai 2010

Aujourd'hui, j'ai le goût de vous parler de ma Roseraie.



Ce soir, j'ai le goût de vous parler des rosiers. Mes rosiers, ma roseraie (la photo c'est chez moi, en fin juin 2008, mes rosiers hybrides en fleurs)
Elles ont une histoire :
Depuis la nuit des temps, la rose est fortement utilisée, exploitée et cultivée.
Souvent je m'identifie à la rose: robuste et pourtant semble si fragile et surtout imprévisibles, mais qui s'adapte assez bien toutes sortes de situations.
Mon point ce soir est la culture des rosiers hybrides, je ne peux concevoir que des gens perdent des rosiers hybrides, années après années et qu'ils doivent les remplacer.
Surtout quand il fait plus de 10 degrés, même en mars ou qu'en avril et même mai, je vois des cônes à rosiers sur les rosiers. J'ai le goût d'aller frapper à la porte des gens et leur dire d'enlever les cônes et leur expliquer pourquoi, qu'il est grand temps de le faire.
C'est pourtant simple (quand on connaît les points fragiles des rosiers hybrides);
la faiblesse du rosier hybride est la greffe. C'est ce qui doit être pris en considération, même si vous l'enterrez à plus de 5 cm sous le sol, il doit être protégé l'hiver. Il peut cependant tolérer une température de -10 degrés Celsius.
Comment je les protège pour l'hiver :
J'attends que le sol soit gelé pour commencer la protection hivernale. (j'ai déjà été obligée d'écarter la neige pour les protéger)
Mais avant, vers le début ou mi-novembre je les abaisse à 30 cm du sol (pour que le cône à rosier soit capable de couvrir le rosier). Je couvre d'au moins 15cm de peat-moss, que je compact autour de la base du rosier.
Pourquoi du peat-moss (mousse de tourbe) car il est imperméable et garde les racines et le point de greffe au sec, pendant l'hiver.
Et ensuite je mets le cône que j'ai troué de deux trous (pour l'aération, pour ne pas avoir de condensation dans le cône, qui peut causé de la moisissure) et met des briques ou roches pour les retenir fixent.
Et je retire le cône le plus tôt possible au mois de mars. Souvent le cône est dans la glace, ce n'est pas grave, je le soulève même si je dois le briser. Et je laisse le peat-moss. Il faut ce rappelé que les hybrides peuvent supporter jusqu'à moins 10 degrés Celsius.
Cette année (2010) fut exceptionnelle, il a fait beau tellement tôt en mars.
Et oui, j'ai enlevé les cônes et il y avait encore de la neige autour des cônes, mais le jour il faisait plus de 10 degrés Celsius, c'était déjà trop chaud pour eux. Mais je laissai le peat-moss, par précaution. Nous étions quand même qu'au début de mars. J'ai finalement enlevé le peat-mosse deux semaines plus tard.
J'ai introduit du compost, Biofort (des algues marines, riche en calcium), dans le sol.
Si vous considérez qu'il est trop coûteux, vous pouvez utiliser le compost de crevette, qui contient aussi du calcium (c'est l'écorce des crevettes qui procurent le calcium quand ils se décomposent)
J'ai bêché (retourner la terre) avec une binette à 4 dents ( ça va plus profond que la binette à 3 dents).
Deux semaines plus tard, j'ai enrichi d'engrais (j'utilise l'engrais à tomate, car il y a du calcium, ce que les rosiers aiment), si vous n'avez pas d'engrais à tomate, le sel d'Epsom peut faire l'affaire; 1/2 cuillère à thé par rosier.
Dès la sortie des feuilles, même petites, j'applique l'huile de Neem ( même s'il n'est pas homologué, au Québec, comme fongicide et insecticide, j'en applique, le concentré : 2 ml par litre d'eau. On peut se le permettre aux trois semaines et même 4 semaines.
Comme il est huileux, l'eau de pluie perle sur les feuilles.
Huile de Neem agi comme fongicide, il renferme la tâche noire et l'empêche de se propager.
La tâche noire est la cause de la diminution de la floraison, car moins de feuilles, pour la photosynthèse qui donne l'énergie pour la floraison.
Et par son goût et sa senteur nauséabonde sert de répulsif à certains insectes tels que :
Tenthrèdes: qui mange le limbe du feuillage et qui pond ses oeufs dans l'apex des tiges, qui empêche la sève de montée et qui inhibe la formation de boutons floraux ou les fait avorter.
Pour plus d'information sur les ennemis des rosiers voici un site très intéressant: http://www2.ville.montreal.qc.ca/jardin/info_verte/roses/maladies_ravageurs.htm
Qui donne d'excellents trucs pour reconnaître les symptômes problématiques des rosiers.
Biensure, que la taille au printemps est très importante, car le rosier a besoin d'aération, pour être moins vulnérable aux maladies.
Tant que le centre du rosier est bien dégagé et qu'aucune branche fasse de l'ombre sur d'autres branches, vous mettez toutes les chances de votre côté.
Quand les fleurs fanent, il faut les enlever, sinon elles produisent des graines.
Pendant qu'elles produisent des graines, elles ne produisent pas ou moins de fleurs.
Si par malheur, vous avez de la tâche noire et que les feuilles tombent sur le sol, il faut les enlever, car la maladie fongique se propage et reste dans le sol. Surtout, de grâce, ne pas incorporer les feuilles, affectées de tâche noire, au sol ( en pensant qu'elles vont se décomposer). La tâche noire persiste dans le sol et se propage, même sur les rosiers supposément résistants aux maladies.
NATURELLEMENT, LA PLUPART DES ROSIERS HYBRIDES DEMANDENT UNE EXPOSITION ENSOLEILLÉE : PLUS DE 6 HEURES DE SOLEIL, UN SOL ASSEZ FERTILE, AÉRÉ ET BIEN STRUCTURÉ, UN ARROSAGE ADÉQUAT : ENVIRON 3 À 5 GALLONS D'EAU PAR SEMAINE. RESPECTER LA DISTANCE À MATURITÉ ENTRE CHAQUE ROSIER.
Vous pouvez introduire des rosiers hybrides avec des plantes vivaces, mais faire attention que ces vivaces ne présentent pas des maladies susceptibles d'affecter les rosiers. Soyez aussi, certain, de pouvoir les protéger pour l'hiver.
Pour les rustiques:
Genre Rugosa, Parkland, Explorateur et nouveau genre et même les rosiers anglais ( de David Austin, mes préférés), ils peuvent aussi être affectés par divers pathogènes et quelques fois nécessite une protection hivernale les premières années, toujours connaître la zone de rusticité, peut être un bon allié.
Que ce soit les hybrides ou les rustiques, il est primordial de s'informer sur les dimensions à maturité, sur l'espèce pour connaître le type de culture de chacun.
Une des facettes des rosiers qui attire est la senteur;
voir ce site pour la description des parfums des rosiers;
il existe différentes senteurs de rose (senteur de thé, rose ancienne, fruité, ... et Myrrhe... etc.)
La senteur de Myrrhe (c'est l'encens que l'on sent à l'église, quand j'y allais).
Mais sur les rosiers, j'avoue que ça ne sent pas l'église, mais plutôt
épicé semblant au clou de girofle.
Ce fut le début de l'hybridation et de la collection de David Austin, les rosiers anglais.
J'ai connu cette variété, lors d'une visite à la Roseraie du Jardin botanique de Montréal il y a quelques années.
Celui qui m'a le plus impressionnée, par son parfum, fut le Rosier 'Chaucer » de David Austin. J'ai su, en m'informant sur ce rosier qu'il avait une senteur de Myrrhe. Je le voulais. Je l'ai fait venir par la poste, de la pépinière Packerie Nurcery, en Ontario.
J'ai ensuite voulu avoir ses parents qui ont eux aussi une senteur de Myrrhe
- voir ce site, qui donne beaucoup d'information sur les parents des croisements des rosiers : http://www.helpmefind.com/rose/index.php
(Constant spry, que David Austin
((voir son site ; http://www.davidaustinroses.com/french/Advanced.asp?PageId=2136))
a utilisé pour avoir la senteur de Myrrhe). J'ai aussi introduit dans ma roseraie, les rosiers;
Tamora, Rose-Marie, Sunsprite, Iceberg, Glamis castle, Fair Bianca qui ont tout une odeur de myrrh plus ou moins prononcé et j'aimerais avoir aussi Belle Isis et Belle Amour qui ont l'odeur de Myrrh.
J'ai fait venir le Rosier L'Impératrice Joséphine, qui a été une passionnée des rosiers et qui a créé une roseraie.
On peut lire sur le site : http://www.musees-nationaux-napoleoniens.org/documents/bulletinjoyau.pdf
J'ai aussi fait l'acquisition, depuis peu, du rosier Distant Drums
Qui a aussi une senteur de Myrrh prononcée.
Chez Jasmin : http://www.jardinjasmin.com/noms.html
J'ai environ 30 rosiers hybrides et plus de 50 rosiers rustiques.
Je manque de place pour introduire plusieurs autres rosiers, qui selon moi, devraient avoir une place dans ma roseraie.
À venir ou à suivre ...

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